Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu

Voilà le verset le plus mal compris ! Certains pensent que parce que j’aime Dieu quoi qu’il m’arrive dans la vie tout ira bien !? Il ne s’agit nullement d’une promesse de bonheur garanti, ni d’une assurance de vie bénie et réussie.

Contexte.

Paul explique que la création est marquée par le péché, le mal, la maladie. Nos souffrances sont sans commune mesure avec la gloire qui nous attend. En effet cette création sera renouvelée et restaurée, c’est l’objet de notre espérance. Nous avons les yeux fixés sur cette gloire à venir. Le chrétien possède en lui le Saint-Esprit qui lui donne un avant-gout de cette gloire à venir. Enfin, le SE nous assiste dans notre prière.

Avez-vous remarqué que parfois dans nos faiblesses nous sommes à court de mots dans nos prières ? Paul dit qu’en effet nous ne savons pas pour quoi prier, quel contenu donner à notre prière. Nous ne savons pas comment formuler nos prières et quels sont les besoins réels et précis au moment où nous prions. Le SE vient ajuster nos prières à nos besoins et notre bien réels.

Mais Paul poursuit et affirme avec assurance que dans nos luttes il y a en revanche une chose qu’on sait, une certitude encourageante : « du reste, nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ». Même si nous ne savons que dire ou formuler dans nos prières, nous savons que le projet de Dieu, la gloire qui nous attend et notre bien se réaliseront.

La promesse est pour ceux qui aiment Dieu càd les croyants. N’offrons pas ce verset à quelqu’un qui n’est pas croyant. L’enjeu est spirituel et non terrestre. Dieu ne fait pas tout concourir pour accomplir NOS DÉSIRS, mais il travaille à accomplir en nous SON DESSEIN…

Que veut dire toute chose et quel est ce « bien » ?  Tout veut dire absolument tout : échecs et succès, faillites et réussites, épreuves et joies, vie et mort, actions des puissances terrestres et célestes, persécutions, calomnies, machinations de l’ennemi, etc.  Dans ce « tout » le mal est donc inclus car le chrétien n’échappe pas aux vicissitudes de la vie.

Toutes ces choses ne sont pas bonnes. Ce qui arrive au croyant est parfois franchement mauvais. On ne va pas remercier Dieu d’être malade ou d’être victime de la méchanceté des hommes. Et il faut surtout renoncer à ce mensonge que Dieu pourrait créer, vouloir, provoquer des situations ou circonstances pour notre bien ou pour nous apprendre quelque chose. Dieu ne peut pas approuver le mal commis envers ses enfants. Dieu est un Père juste, son cœur est vrai, son amour est pur, sa bonté est parfaite et il n’y a aucun mal en lui. Il ne choisit pas parfois d’être bon ; il est par nature bon ! Il agit de façon juste et équitable.

Mais dans la foi nous savons que les événements terrestres et spirituels même mauvais n’empêcheront pas Dieu d’accomplir son projet de salut et de bonheur éternel de ses enfants. Nous savons que dans son amour, Dieu peut faire concourir toutes les situations au bien suprême de ces enfants. Toutes ces choses travaillent de concert, ensemble, à un seul but et ce but inclut notre bien.

Nous voyons dans la Bible que toute chose peut être convertie en bénédiction pour ceux qui aiment Dieu. Prenez l’exemple de Joseph dans la Genèse qui avait été laissé pour mort par ses frères. Joseph se retrouve vendu comme esclave en Egypte, passe du temps en prison. Fin de l’histoire ? Non, Dieu est à l’œuvre. Des années après Joseph retrouve ses frères il leur dit « vous aviez voulu me faire du mal, mais Dieu a voulu changer ce mal en bien, il a voulu sauver la vie d’un grand nombre de gens, comme vous le voyez aujourd’hui » (Gn 50,20).  De même, la croix est l’exemple parfait d’un échec apparent mais où Dieu s’est servi des actions mauvaises des hommes pour faire aboutir son projet de salut, à savoir la vie qui triomphe de la mort !

C’est seulement à la fin qu’on comprend tout cela ! Oui ! On ne peut évaluer ce bien qu’au terme d’un parcours où ce qui semblait mauvais a fini par apparaitre comme un de ces éléments qui construisent le véritable bien ! Comprenez ceci : toutes ces choses qui pourtant semblent aller à l’encontre du projet de Dieu se mettent en réalité au service de son accomplissement. C’est pour nous d’un grand réconfort ! Quand les mots nous manquent  nous savons dans la foi que le bon projet de Dieu s’accomplit, se sera accompli de toute façon !

Mais quel est ce bien dont parle Paul ? Mettons de côté nos définitions superficielles de ce que le monde moderne définit comme étant bon. Paul ne l’identifie pas au succès, à la santé, à la sécurité financière ou au bonheur personnel. Ni Paul ni Jésus n’ont promis une vie ou un avenir rose bonbon.

Dans cette vie nous rencontrons et nous subissons l’échec, la détresse, la maladie, des tragédies, etc. puisque ce monde est marqué par le péché. Mais Paul nous dit que OUI, nous en serons délivrés totalement. Nous subirons les souffrances de Christ. Mais nous partagerons aussi sa gloire ! C’est son projet depuis toujours.

Le mot grec pour « bien » se traduit aussi par utile, bénéfique, profitable. Tout ce qui nous arrive n’est pas bon mais au final sera bénéfique pour nous. Car comme je l’ai dit Paul voit plus que notre petit confort personnel. Il voit ce que Dieu veut faire de nous, il voit ce pour quoi il nous a appelés ! Alors si tout ce qui nous arrive Dieu s’en sert pour la réalisation de son plan, la question est : quel est ce plan ? A quoi nous a-t-il appelé ? Il faut lire le verset 29 : « il les a aussi prédestinés à devenir conforme à l’image de son fils, afin que celui-ci soit l’aîné d’un grand nombre de frères ».

Le projet de Dieu pour ses enfants est de les amener à une fin glorieuse et à ressembler à l’homme parfait, Jésus. Ce bien ultime c’est de nous rendre comme Jésus ! C’est d’ailleurs la prière que nous exprimons au travers du cantique « te ressembler Jésus ». Cette transformation sera couronnée par la transformation de notre corps lors de la résurrection. On peut se réjouir à l’avance de l’état final où tous les frères ressembleront à tous égards au ressuscité qui nous fait partager son héritage !

Nous ne savons pas quoi demander dans la prière. Mais nous savons que Dieu a un projet de salut et il veille sur toutes les circonstances de notre vie, il tisse toute chose ensemble en vue de ce qui nous est vraiment bénéfique : que nous soyons comme Jésus. Que nous aimions comme Jésus. Que Dieu soit glorifié par nos vies. Que nous puissions contribuer à l’avancement de son royaume. Notre bien ultime c’est de nous rendre saint, de nous remplir de son amour, de nous faire grandir en humilité, de développer notre patience, de cultiver notre confiance en Dieu, je vous laisse continuer la liste… Qui parmi nous n’a pas senti que malgré la détresse, quelque chose se passait en nous à sa gloire et pour notre bien ? Même s’il est vrai que nous ne le voyons pas tout de suite.

Mais restons confiants et en paix puisque Dieu réalise son plan de salut pour ceux qui aiment Dieu, qui persévèrent dans son amour et lui sont attachés. Aimer Dieu c’est vouloir lui plaire et agir en réponse à tout ce qu’il a accompli pour nous à la croix pour nous sauver, nous arracher à la mort. Cet amour est notre réponse à l’amour de Dieu pour nous (cf. 1 Jn 4,19).

Je termine par cette histoire vraie. En 1956, 5 missionnaires se sont rendus en Equateur auprès d’une tribu connue pour être violente, les indiens Aucas (Waorani). Parmi eux Jim Eliott et Nathanaël Saint. Ils se sont installés et construit des relations avec les indigènes mais ces derniers ont assassiné les 5 missionnaires.

Des années plus tard Elizabeth la femme de Jim et Rachel, la sœur de Nate se sont rendues auprès de cette tribu indienne afin de poursuivre le travail. Elles ont appris leur langue grâce à une jeune auca qui avait fui la tribu.  Puis elles se sont rendues chez les indiens et il s’avère que beaucoup se sont convertis à Christ y compris des meurtriers de leur mari. Elles avaient de bonnes raisons d’être en colère mais elles ont choisi de pardonner au nom de Jésus.

Quel bien est sorti de cette tragédie ? Beaucoup d’indiens aucas ont été sauvés et ses femmes ont été utilisées par Dieu pour partager l’évangile et témoigner du pardon et de la grâce de Dieu. La Bible fut traduite dans leur langue. Pour les missionnaires la récompense fut la gloire des cieux et cette histoire a inspiré de futurs missionnaires.

Conclusion : Dieu seul connaît et voit l’image complète de l’histoire de ce monde et de nos vies. Dieu œuvre en coulisses jour après jour. Par des voies mystérieuses Il poursuit l’accomplissement de ses projets. Même si nous ne comprenons pas tout et que la souffrance frappe à notre porte faisons confiance au Seigneur qui orchestre tout pour sa gloire et pour notre bien qui est de devenir comme Jésus. Continuons d’aimer Dieu lui qui nous a tant aimés. Réjouissons-nous sachant que son plan de salut est en marche. Nous le savons pour 3 raisons : l’Ecriture l’atteste, par le témoignage intérieur du SE et par l’expérience qu’elle soit celle des autres ou la nôtre.

Prière : fais grandir en nous un amour tjrs plus grand pour toi en réponse à ton amour pour nous, toi qui nous a appelés à un si grand héritage de gloire. Fais grandir en nous la confiance en toi, Dieu bon et qui s’occupe de nous même si nous ne voyons pas l’image complète de ton dessein. Fais grandir en nous la vie de prière dans l’esprit afin que nos prières s’accordent à ta volonté et s’ajustent à nos besoins et notre bien réel. Au nom de jésus.

Pour aller plus loin : En quoi la détresse et les difficultés t’ont aidé à devenir comme Jésus ? Qu’est-ce que cela a fait grandir en toi, qu’est-ce que cela a changé, en quoi cela a-t-il été bénéfique ?  Qu’est-ce que cela change de « savoir » ? Que ce verset t’encourage à aimer Dieu toujours plus et à persévérer dans la prière dans l’esprit !

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